Embrasser du regard la plaine du Luberon tout en s’adossant aux Monts de Vaucluse, c’est possible à Joucas !
Venez arpenter les rues de ce village perché pétri d’Histoire qui saura vous protéger du mistral : c’est peut-être bien le seul endroit du Parc naturel régional du Luberon qui en est abrité ! Dominé par une ancienne commanderie templière inscrite au patrimoine historique, ce dédale de calades provençales vous fera explorer son histoire atypique, rythmée autant par les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem que par l’installation des Vaudois venus des Alpes au XVe siècle.
Désertée à plusieurs reprises lors des guerres de religion, c’est aujourd’hui une commune bien vivante qui vous accueille à bras ouverts ! Profitez de ses manifestations culturelles ou admirez, depuis ses versants, les ocres rouges de Roussillon, le massif du Luberon et les champs de vignes et de lavande qui colorent la plaine. Abritez-vous quelques instants du soleil dans l’église Saint Jean-Baptiste où vous pourrez admirer d’éclatants trompe-l’œil. Visiter Jocadium, c’est sortir des sentiers battus pour s’offrir une promenade originale dans le Pays d’Apt !
Un peu d'histoire...
De Joucas, la vue sur la plaine et le Petit Luberon est époustouflante. Cette situation, qui permettait de prévenir les attaques, est aujourd’hui un des atouts de ce beau village perché. De belles ruelles caladées montent en escalier entre vieilles demeures en pierre et coins fleuris.
En 1055, Castrum Joucas est signalé dans une charte de l’Abbaye de Saint Victor à Marseille. La toponymie semble logiquement faire référence à un « site perché ».
Propriété des évêques d’Apt, puis de la famille d’Agoult-Simiane, Joucas fut, au XIIIe siècle, transmise à l’ordre militaro-religieux des "Hospitaliers Saint Jean de Jérusalem" qui deviendra "l’Ordre de Malte".
Au XVIe siècle, la persécution générale des Vaudois affecte le village. Des crimes sont commis de part et d’autre. Le seigneur Commandeur est assassiné et son corps jeté dans un puits. La majorité de la population de tendance vaudoise rejoint la Réforme, puis se convertit. Plus tardivement, en 1663, le château de la Commanderie (vestiges haut du village) et le Temple (église Notre-Dame) sont démolis par les catholiques.
A la fin du XVIIIe siècle, le prêtre, représentant du Commandeur, fait alors construire une nouvelle église en dépit de difficultés financières. Le village est pauvre, ses ressources sont limitées. On fait commerce de la coupe de bois et de buis.
Sous le Second Empire, les habitants se réjouissent des avantages du progrès et demandent le chemin de fer, un meilleur accès à l’eau et au service postal… Dès 1833, l’école publique offre la gratuité pour les familles les plus pauvres.
De nos jours, le charme des vieilles pierres de ce village perché est renforcé par l’implantation du Labyrinthe d’art et de ses sculptures monumentales qui questionnent sur l’humanité.